Au moins 200 000 emplois seraient menacés à Moscou par le départ ou l’arrêt des activités d’entreprises étrangères, dans la foulée de l’offensive russe contre l’Ukraine, a annoncé ce lundi le maire de la capitale russe.
Dans un message sur son site, Sergueï Sobianine a indiqué qu’un plan d’aide de 3,6 milliards de roubles (environ 38 millions d’euros au taux actuel) avait été adopté la semaine dernière pour aider les Moscovites risquant un licenciement. « Ce programme concerne avant tout les employés d’entreprises étrangères qui ont suspendu temporairement leurs activités ou décidé de quitter la Russie. Selon nos estimations, environ 200 000 personnes risquent de perdre leur emploi », a indiqué le maire.
Les multinationales sont parties
Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, de nombreuses entreprises étrangères ont annoncé interrompre leurs activités. Le pétrolier britannique BP a été un des premiers géants, dès le 27 février, à annoncer son départ. Ont suivi les constructeurs de poids lourds Volvo Trucks et Daimler Trucks, le géant de l’ameublement Ikea, celui de l’habillement H&M, la plateforme de location Airbnb, les américains Intel, Apple ou Microsoft. Certains groupes ont annoncé suspendre leurs activités mais continuer à rétribuer leurs salariés.
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La mairie va proposer aux employés de sociétés étrangères au chômage technique des « emplois temporaires » permettant des compléments de revenus comme « la gestion des archives ou la réparation d’équipements » municipaux. La municipalité dit aussi prévoir des subventions pour financer des reconversions professionnelles.
Enfin, la ville de Moscou dit avoir construit, sans préciser de date, trois usines de médicaments pour compenser la suspension des importations pharmaceutiques, dont dépendent fortement les Russes. Dans ce domaine, « un grand travail nous attend, les résultats mettront des années à arriver », a indiqué M. Sobianine.