Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accordé une interview à l’Union des médias publics européens (UER), dont France Télévisions, ce lundi. Le groupe français diffusera l’entretien à 21 heures, mais en a publié quelques extraits, tout comme Suspilne, un site régional d’information.
« L’Ukraine ne peut accepter aucun ultimatum de la Russie. Il faut d’abord tous nous détruire, alors seulement leurs ultimatums seront respectés », a déclaré le chef d’Etat ukrainien. « Nous (les Russes) adressons un ultimatum, voilà tous les points, remplissez-les et ensuite nous allons arrêter la guerre : ce n’est pas correct, cela ne donnera pas de résultats », a-t-il poursuivi, martelant que « le peuple est uni ».
Moscou voudrait par exemple que se rendent les villes de Kharkiv (nord-est), de Marioupol (sud-est) ou de Kiev, la capitale, a souligné le chef de l’Etat ukrainien. Mais « ni les habitants de Kharkiv, ni ceux de Marioupol, ni ceux de Kiev, ni moi-même, le président, nous ne pouvons le faire », a-t-il encore dit.
« Les gens ne se laissent pas faire »
« Et nous le voyons bien dans les villes occupées de Melitopol, Berdiansk (…), les gens ne se laissent pas faire. Ils (les Russes) mettent un drapeau, les gens l’enlèvent », a affirmé Zelensky. « Que voulez-vous ? Détruisez-nous tous. C’est pour cela que je réponds : nous ne pouvons respecter cet ultimatum que si nous ne sommes plus là », a-t-il conclu.
Le président ukrainien devait par ailleurs s’adresser mardi par lien vidéo au parlement italien, comme il l’a déjà fait avec les élus aux Etats-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Israël. Mercredi, ce sera au tour du parlement français.