Alors que les autorités biélorusses ont annoncé ce lundi être prêtes à accueillir les pourparlers prévus entre la Russie et l’Ukraine, un négociateur russe a expliqué que Moscou se mettrait à la table des négociations pour trouver « un accord » avec l’Ukraine, au cinquième jour de l’invasion lancée par la Russie. « Chaque heure que le conflit se prolonge, ce sont des citoyens et soldats ukrainiens qui meurent. Nous nous sommes entendus pour arriver à un accord, mais il doit être dans l’intérêt des deux parties », a dit le négociateur russe et conseiller du Kremlin Vladimir Medinski.
Peu avant dix heures, la délégation ukrainienne est arrivée à la frontière, annonce la présidence ukrainienne. Dans la foulée, Kiev a exigé un cessez-le-feu « immédiat » et le retrait des forces russes, tandis que la présidence ukrainienne réclamait son intégration « sans délai » à l’Union européenne.
Dans une vidéo diffusée juste avant les négociations, le président ukrainien appelle les soldats russes à baisser les armes : «Déposez vos armes, partez d’ici, ne croyez pas vos commandants, ne croyez pas vos propagandistes. Sauvez vos vies, tout simplement »
Ce lundi matin, l’armée ukrainienne a affirmé que Moscou avait « ralenti le rythme de l’offensive ». « Les occupants russes ont ralenti le rythme de l’offensive, mais tentent toujours d’engranger des succès dans certaines zones », a indiqué l’état-major ukrainien dans un communiqué.
« Le lieu des pourparlers entre la Russie et l’Ukraine en Biélorussie est prêt et nous attendons les délégations », a indiqué le ministère biélorusse des Affaires étrangères sur Facebook. Il a publié une photographie de la salle des pourparlers, avec une longue table avec une dizaine de chaises de chaque côté et les drapeaux des trois pays dans le fond.
VIDEO. « Partout sauf Minsk » : le président ukrainien veut négocier avec la Russie mais pas en Biélorussie
L’Ukraine a accepté dimanche l’idée de négociations avec la Russie même si elle a indiqué ne « pas trop croire » que celles-ci puissent mettre fin à l’invasion russe lancée jeudi matin.
L’Ukraine ne « capitulera pas »
Ces discussions entre délégations ukrainienne et russe sont prévues à la frontière entre l’Ukraine et la Biélorussie, malgré le fait que ce pays serve de base arrière aux forces de Moscou pour leur attaque sur Kiev.
Ces pourparlers se dérouleront « sans conditions préalables », selon l’Ukraine, qui a assuré qu’elle n’entendait « pas capituler ». Selon Kiev, le président biélorusse Alexandre Loukachenko, un allié de Vladimir Poutine, a promis que les avions, hélicoptères et missiles russes déployés sur son territoire resteraient au sol pendant l’arrivée, les négociations et le départ de la délégation ukrainienne.