« Je suis prêt à tout », répète Serhii, tout juste sorti du sous-sol de son immeuble lorsque les bombardements sur Vychhorod ont cessé. Comme presque la totalité des Ukrainiens, ce père de famille a dû affronter les premiers instants de la guerre, l’invasion russe de son pays. « Je ne suis pas un soldat, mais s’il le faut, je le deviendrai », assure-t-il, prêt à prendre les armes sur-le-champ pour défendre sa patrie contre l’envahisseur.
Bien que conscient de la volonté de Vladimir Poutine d’attaquer l’Ukraine, Sashko a dû fuir vers l’ouest en vitesse pour « mettre sa famille à l’abri ». « Les missiles s’abattent partout, ils détruisent des ponts, des aéroports, des centrales électriques », racontent ce producteur de film, qui suit l’avancée des troupes ennemies sur son téléphone portable.
Pour Sashko, le peuple entier va résister. Cette lutte, « c’est le futur contre le passé, la démocratie contre le totalitarisme ». De son côté, Serhii réclame « l’aide tout le monde ». « Ça sera trop dur de combattre seuls, insiste-t-il. L’enjeu, selon lui, c’est « d’éviter tout de suite une troisième guerre mondiale ».