L’Otan est sur le pied de guerre et le fait savoir. « Tout laisse croire que la Russie prévoit une attaque massive en Ukraine » après l’envoi de troupes dans les territoires séparatistes prorusses du Donbass, dans l’est du pays, a déclaré Jens Stoltenberg après une réunion extraordinaire de la commission Otan-Ukraine au siège de l’Alliance à Bruxelles. « Nous ne savons pas si la Russie a reconnu les oblasts de Donetsk et Lougansk ou simplement les parties occupées par les séparatistes. Ce n’est pas clair », a-t-il ajouté, alors qui s’exprimait juste avant que Vladimir Poutine n’annonce la reconnaissance de la souveraineté des séparatistes sur l’ensemble des régions de Louhansk et Donetsk.
Les forces françaises potentiellement impliquées
« La Russie avait promis de retirer ses troupes et au lieu de cela, elle concentre plus de forces, en formation de combat, prêtes à frapper », a-t-il affirmé. « D’autres troupes sont au Donbass, dans les régions de Donetsk et Lougansk, et cela aggrave la situation », a-t-il ajouté. « À cela, il faut ajouter la rhétorique menaçante de Vladimir Poutine », a-t-il insisté.
« L’Otan est prête à défendre les alliés. La Force de réaction rapide est en phase d’alerte, mais elle n’a pas été déployée », a-t-il annoncé. Cette Force compte 40 000 troupes et est dotée d’une force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation (VJTF) de 8 000 militaires, dont 7 000 Français, avec une composante aérienne placée actuellement sous commandement français. « Nous avons envoyé des renforts à l’est et nous en avons d’autres en attente. Nous avons plus de 100 avions en alerte et 120 navires en mer », a-t-il détaillé.