Des questionnaires à la chaîne. La police londonienne accélère le pas dans son enquête sur les rassemblements à Downing Street durant le confinement et va interroger plus de 50 personnes qui devront répondre dans les sept jours. Les enquêteurs « commenceront, d’ici à la fin de la semaine, à contacter les personnes qui auraient participé à ces événements pour obtenir leur témoignage », a indiqué la Metropolitan Police dans un communiqué ce mercredi.
Quelques heures auparavant, la presse britannique avait publié une nouvelle photo montrant le Premier ministre britannique Boris Johnson à l’un de ces rassemblements, avec deux autres personnes.
« Les policiers (…) enverront des questionnaires formels à plus de 50 personnes », principalement par courriel, a-t-elle ajouté, soulignant que ces documents avaient un « statut légal » et devaient être complétés « sincèrement » dans les sept jours.
Boris Johnson sera-t-il interrogé ?
Les spéculations vont bon train dans les médias pour savoir si Boris Johnson figure parmi les personnes interrogées qui auraient été présentes à l’un des douze événements, répartis sur huit dates en 2020 et 2021, qui sont visés par l’enquête de police.
VIDÉO. Boris Johnson reconnaît avoir participé à une fête en plein confinement
Cette annonce intervient alors que le tabloïd Daily Mirror a publié une nouvelle photo montrant le Premier ministre participant à un quiz en ligne le 15 décembre 2020, flanqué de deux collaborateurs dont l’un a une guirlande autour du cou, avec une bouteille de mousseux ouverte sur la table. La police a indiqué qu’elle examinait l’opportunité d’inclure cet événement à la liste de ceux sur lesquels elle enquête déjà, une affaire qui menace la survie politique de Boris Johnson.
Depuis le 30 novembre dernier, chaque semaine s’accompagne, outre-Manche, de révélations sur des fêtes ayant eu lieu à Downing Street au mépris des règles sanitaires en vigueur à l’époque. Le Premier ministre serait impliqué dans plusieurs d’entre elles.
Le Parti travailliste d’opposition a également demandé à la police de se pencher sur une autre affaire qui a secoué le Premier ministre conservateur, celle de la rénovation coûteuse de son appartement de fonction pour partie financée par un donateur du Parti conservateur.
Le Labour estime qu’il y a « un soupçon raisonnable » que le dirigeant ait contrevenu aux lois anti-corruption. « Ces allégations sont catégoriquement fausses et constituent une représentation manifestement erronée des faits », a réagi un porte-parole de Downing Street.