La Corée du Nord a effectué ce jeudi son sixième essai de tir d’armement de l’année, selon Séoul, un record en un mois depuis 2019. « La Corée du Nord a tiré un projectile non identifié dans la mer de l’Est », aussi appelée mer du Japon, ont déclaré les chefs d’état-major interarmées de Corée du Sud.
Pyongyang a laissé entendre la semaine dernière qu’il pourrait reprendre ses essais nucléaires et d’armes à longue portée, mis en pause depuis un moratoire auto-imposé en 2017. La dernière fois que la Corée du Nord a testé autant d’armes en un mois remonte à 2019, après l’échec des négociations entre son dirigeant Kim Jong Un et le président des États-Unis de l’époque, Donald Trump. Depuis, les pourparlers entre les deux pays sont dans l’impasse et l’économie nord-coréenne ploie sous le coup des sévères sanctions internationales et de la fermeture des frontières pour se prémunir du Covid-19.
Condamnation mondiale
Pyongyang a déjà procédé mardi à deux essais de missiles de croisière selon Séoul, ce qui ne tombe pas sous le coup des sanctions actuelles de l’ONU. La Corée du Nord a également déclaré avoir testé des missiles hypersoniques les 5 et 11 janvier et des missiles balistiques les 14 et 17 janvier. Cette série d’essais prohibés par les sanctions a suscité une condamnation mondiale et une réunion à huis clos du Conseil de sécurité des Nations unies. Les États-Unis ont également imposé de nouvelles sanctions en réponse, suscitant la colère de la Corée du Nord.
Le régime de Kim Jong Un veut montrer sa force en développant « une diversité impressionnante d’armes offensives malgré des ressources limitées et de sérieux défis économiques », selon Leif-Éric Easley, professeur à l’université Ewha de Séoul. « Certains essais nord-coréens visent à développer de nouvelles capacités, notamment pour échapper aux défenses antimissiles », a-t-il ajouté. « D’autres lancements visent à démontrer l’état de préparation et la polyvalence des forces de missiles que la Corée du Nord a déjà déployées ».